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Basdorf - Berlin : C'est parti !

Acharnement (le mot n'est pas trop fort) de nos amis de l'association Brassens in Basdorf. Ce festival a eu lieu, les concerts ont été donnés et tous les participants se souviendront d'une exceptionnelle semaine d'amitié partagée.

Tout a commencé par une scène ouverte sur la place du marché, c'est-à-dire devant la mairie, et il faut dire que Monsieur le Maire est le premier à prendre la guitare. Dans la mairie, l'exposition des Amis de Georges. C'était le prélude à la soirée au Casino, qui n'est autre que le baraquement (rénové, qu'on se rassure) qui servait il y a 60 ans de salle de réunion aux travailleurs qui venaient de France et d'ailleurs "à l'insu de leur plein gré". C'est aujourd'hui la salle de conférence de l'école de police du Brandebourg. Les gens du lieu sont venus assez nombreux, De nouveau,  l'émotion de voir et entendre René Iskin chanter Maman, Papa ou l'Auberge du bon Dieu à l'endroit même où les chansons de Brassens ont été chantées pour la première fois en public (même si ce public n'était pas encore celui de Bobino), l'émotion de voir et entendre le maire de Basdorf chanter Brassens (il suffisait de voir les yeux de René, Pierre Onteniente et Victor Laville, qui subit aussi le STO, mais ailleurs en Allemagne, pour comprendre à quel point c'est énorme). L'émotion de voir et entendre la génération d'après prendre le relais, chanter Brassens moderne et talentueux et finir tous en scène célébrer les copains d'abord, copains français allemands suédois, italiens, copains de l'ouest ou copains de l'est, avec des guitares comme seuls drapeaux.

 Les gens du lieu sont venus aussi le lendemain au "Phönix" de Shönwalde, la ville voisine, auberge où naguère les Français venaient quand ils le pouvaient. Même si vous êtes germaniste, vous ne savez peut-être pas ce qu'est un "broiler". C'était un demi-poulet rôti, plat de luxe des temps difficiles de la RDA. Ces gens du lieu ont été touchés d'entendre ces étrangers les remercier d'avoir bien voulu partager le "broiler" (symbolique... on y mange très bien !) avec eux.

Et puis Berlin. Le message Brassens est passé et bien passé au Café Littéraire, haut lieu de culture poétique où officie Alain Jadot, et la salle était pleine. Au-delà de ce premier festival, il faudra qu'il passe à toute l'Allemagne. Depuis plus de 40 ans, on nous parle de l'amitié Franco-allemande. Là, c'était du concret, autour de ce message de vie et de paix.

  

René Iskin à L'Auberge du bon Dieu  
comme il y a 60 ans


Alain Laurent dans Le vent  
qui aime aussi les chansons 
plus rarement entendues : L'orphelin  
ou encore Lèche-cocu  

 

Goun. A Vaison-la-Romaine en 2002 puis 2004, il avait conquis la "vieille garde".
Bilingue, primé en Allemagne, il a fait du public des amis intimes de "notre" Brassens, présentateur de ses chansons (par extraits audio, et il est bon d'entendre sa voix). Seul en scène, pieds nus, avec sa guitare tout à la fois première et seconde et percussions, il "joue" assis, debout, allant de l'un à l'autre de ses 3 micros. Un ludion extra-terrestre.
Comme tous les bons musiciens, il a relevé la parenté Brassens-Jazz, et, en particulier
 Mauvaise réputation  

 - Minor Swing
Une Hélène en Sabots  

très mode
Mademoiselle Colombine  

Et puis, quand on a fait
de si belles chansons, pourquoi
 en priver les gens ? Petit  

Et ce n'est pas tout : Goun a fait la sono de tous avec son matériel monté ou démonté en 1/2 h. Du travail de pro.


Lionel Leveque (à dr., à g., c'est Jean-Pierre Tournier, l'accordéoniste accompagnateur de tous), encyclopédie vivante de la chanson française, aime parsemer les festivals Brassens d'intermèdes. Il a fait flâner les berlinois ravis sur les
 Grands Boulevards  


Jean-Marc Duchemin :une très belle voix,
une belle approche, pour des chansons qui lui vont si bien... surtout la dernière... :-)
Le moyenâgeux  
Sale petit bonhomme  
L'épave  

Jean-Yves Vincent : encore une encyclopédie vivante, guitare avec. Toutes ces petites musiques que vous avez dans la tête, il vous les joue et chante. Arrangeur toujours accueillant, il trouvera une petite place pour votre participation, même si votre virtuosité vocale où instrumentale est loin de la sienne, qui est grande. De sa belle voix grave (qui souffrait un peu du climat berlinois), il pourrait faire tout Brassens, mais il aime choisir ce qui va droit aux tripes.
Les amoureux des bancs publics  
Au bois de mon coeur  
L'enterrement de Verlaine

(de Paul Fort, que Brassens chanta sur l'air de la Marche Nuptiale)   
Les amours d'antan  

Lothar von Versen
Des cabarets berlinois il a la verve et le bagout. Bilingue, il a tout pour présenter,  interpréter et faire aimer Brassens à ses compatriotes.
La preuve :

Je suis un voyou  
Marinette  
Il n'y a pas d'amour heureux  

Ralf Tauchmann en sait plus que tous les Amis de Georges réunis sur Brassens et la poésie française.
Ses traductions réalisent le tour de force de rester intimement fidèle au texte tout en trouvant le mot exact pour respecter la sonorité de l'original. Il a bien entendu le Bon Maître : "les trois mots qu'il faut sur les trois notes qu'il faut". Elles sont à mettre au patrimoine.
Ses interprétations y ajoutent une touche très personnelle. Modeste et génial.
Le mouton de Panurge  
La Jeanne  
Le temps ne fait rien à l'affaire 
 

Peter Liebenhenschel, maire de Basdorf, chante devant sa mairie.
Que ce maire, qui a succédé à Heidi Freistedt, soit guitariste et chanteur amateur, tient du miracle.
L'année dernière, lors de l'inauguration de la "Georges Brassens Platz", il avait présenté sa chanson-hommage et chanté Pauvre Martin (composée, rappelons-le, à Basdorf). Il travaille tout le répertoire :
Je me suis fait tout petit  

La non-demande en mariage  
(original, pour un officier d'état-civil, non ?)

 

Tord Henriksson, le bon géant suédois, met le feu chaque fois qu'il entonne Le gorille. la tradition a été respectée (et la guitare a encore tenu le coup, encore un miracle), d'autant plus que sa connaissance de l'allemand a favorisé le contact avec le public. Une occasion de souligner la nécessité de faire de chaque festival Brassens un lieu de rencontre internationale.
Philistins  
Histoire de faussaire  
Le gorille  


Jérôme Armandie
Basse "continue", soutien efficace et professionnel pour tous et
Bernard Colin, dit "le commandant"
menant tout ce beau monde à la shlag
("Schlagzeug" = batterie, en allemand...)

Et par quoi termine t'on ?

Les copains d'abord  

Marion Schuster...

 

...et Jürgen Günther
sans eux, rien ne se serait fait

 

PASSAGE était là :
Didier Agid (Prés.)
avec Victor Laville (V-Prés.) devant la plaque apposée sur la bibliothèque, Place Georges Brassens.

... et avec Pierre Onteniente "Gibraltar"
(Président d'Honneur) devant le "Casino".
L'inscription signifie :
"Ecole Technique Supérieure de la Police du Land de Brandebourg" (si vous avez pensé autre chose, c'est que vous avez mauvais esprit...)

Vaison-la-Romaine était là, bien entendu,
et Georges Boulard pose devant la plaque avec Peter Liebenhenschel.

Le Bon Maître y trempa ses Saintes Fesses il y a 60 ans.
Tels Lamartine, Sylvie et Jean-Yves Vincent méditent au bord du lac...

Peter Liebenhenschel ne soutient pas que les festivals Brassens.

Tous les musiciens du festival

Märkische-Oder-Zeitung du 21 septembre 2004

1er Festival Georges Brassens
Basdorf - Berlin 2004 : un succès

(c'est vrai, c'est marqué dans le journal)

2ème Festival Georges Brassens
Basdorf - Berlin : septembre 2005 !

Association Brassens in Basdorf
Contact : Marion Schuster
marigeor@t-online.de


On trouvera d'autres photos sur le site de l'association Auprès De Son Arbre et sur celui du magazine Les Amis De Georges