Vous aurez noté l'ajout de "et rencontres". Vaison reste un lieu exceptionnel de rencontres entre "amis de Georges", des vrais témoins aux anonymes.
Hélas, manquait cette année Emile Miramont, Corne d'Aurochs pour l'éternité, ami de tous, disparu en octobre 2004. Une exposition photo lui était consacrée.

Emile Miramont à Vaison-la-Romaine en 2004

Gibraltar, momentanément fatigué par une opération récente, n'était pas de la fête cette année. Victor Laville, Georges et Bruno Granier, Claude Duguet, Josée Stroobants, Sophie Duvernois étaient là ainsi que René Iskin.

"Vedette" : Georges Moustaki, toujours fidèle. Joseph Mustacchi ne risque pas de manquer un hommage au chanteur aîné qui, encore presque inconnu, l'avait encouragé à ses débuts et dont il avait choisi le prénom pour la scène. Grand et simple bonhomme dont on ne mesure pas assez chez nous la popularité mondiale. En première partie, rien moins que Jean Duino et Philippe Forcioli, deux immenses talents soigneusement ignorés des médias.

Autre fidèle : Georges Chelon, qui a su montrer devant une salle comble qu'il savait chanter le Bon Maître et n'a rien perdu de sa créativité. 

En ouverture, un spectacle aussi original qu'intéressant, mis en scène par Jean-Marc Molinès, interprété par Jean-Marc Héran et Gilbert Delor : une Veillée Funèbre. Rien de triste, une provoc pleine de vrai humour, bien dans la style à base des nombreuses chansons  où le Bon Maître poétise sur la Camarde et les enterrements.

Et, comme d'habitude, plein d'interprètes. Yves Uzureau avec Pierre Debiesme virtuose de la guitare "multi-effets" et le bassiste Carlos Acciari. Alain Hivert qui a gratifié le Festival d'une étourdissante démonstration prouvant à quel point le talent permet de faire accepter de nouveaux styles d'interprétation (Alain Hivert est, dit-on, le meilleur interprète actuel de Jean Ferrat. Eh bien, pour Brassens, ça marche aussi....). Georges Salard et Michel Bertet servent, autour de Brassens, du Henri Tachan, du Guy Béart, du Pierre Selos.Quant à André Chiron, il a pris pour habitude à Vaison d'interpréter Brassens chaque année dans un style différent, cette année côté musette, neuvième variation... Bernadette Delchambre, Alain Laurent, Jean-Marc Duchemin, Charles Girard et encore bien d'autres. Des guitares partout et une animation partagée entre Georges Boulard, Jean-Marc Dermesropian et Jean-Yves Vincent, ces deux derniers confirmant comme chaque année que leur talent ne s'arrête pas à la guitare...

Le contact amical noué en 2003 avec la municipalité de Basdorf ne cesse de prendre des proportions que nul n'aurait osé imaginer. L'association des "Amis des Amis de Georges" (à laquelle PASSAGE s'est empressée d'adhérer) est plus active que jamais. Les invités allemands, maintenant habituels Marion et Jürgen Schuster, Ursula et Karl-Heinz Kieselbach étaient fidèles au poste, yeux et oreilles grands ouverts, prêts à programmer à Basdorf les talents découverts.

Le Deuxième Festival Georges Brassens de Basdorf - Berlin
aura lieu du 17 au 21 septembre 2005  contact

Deux artistes venus d'au-delà de la francophonie.

Didier Delahaye est un Français qui vit depuis plusieurs décennies au Canada anglophone (ne pas confondre avec nos amis québecois...).
Il est est à 64 chansons de Brassens adaptées à l'anglais (c'est l'anglais du Canada, plus "américain" que "anglais"). N'hésitant pas à s'éloigner un peu (très peu) du mot à mot afin que le message parvienne aux Anglo-Saxons. Une découverte de PASSAGE, soyons-en fiers, signalée par l'ami américain William Hinshaw, remercions-le.

Ecoutons Didier Delahaye "Live at Vaison" parler de Brassens       Chanter en anglais L'assasinat          et Misogynie à part  

Autre venu d'ailleurs, un habitué de la France et du Festival, membre de notre association : Miquel Pujadó. C'est le soir , en "off", qu'on s'aperçut que Miquel fait partie du lot restreint des grands experts de la chanson française. C'est d'autant plus remarquable que le français, bien qu'il le pratique impeccablement, n'est pas sa langue maternelle. Trois CD d'adaptations de Brassens et une chanson-hommage en catalan, un livre en préparation sur la chanson française, c'est un connaisseur, doublé en plus d'un grand talent d'interprète et d'une bonne dose de virtuosité à la guitare. L'homme de Terrassa (Province de Barcelone) a tout pour servir Brassens (et surtout l'essentiel : le don de l'amitié). Il revenait d'une conférence sur Brassens à la FNAC de Barcelone en présence de Régine Monpays, directrice de l'Espace Brassens de Sète.

Miquel Pujadó et Didier Delahaye ont offert une petite preuve par le spectacle, une petite démonstration de ce que le talent peut faire avec des adaptations venues de cultures différentes. Ils ont lié leurs prestations avec une chanson en anglais, catalan et français. Un grand moment.

Le guitariste Jean-François Maïsto et la contrebassiste Jérôme Armandie méritent un coup de chapeau particulier : ils ont avec autant de bonne humeur que de virtuosité accepté d'accompagner bien des chanteurs.

Les expos :  celle des Amis de Georges, celle des photos de Josée Stroobants, les peintures de Patrick Clémence, les tables rondes...

Tous les matins au village vacances TOURISTRA,  académie de guitare et de chant, se mettant avec patience et simplicité au service de tous les gratouilleurs (et Dieu qu'il y a de plus en plus !) en quête d'accords et de trucs nouveaux. D'ailleurs, le village s'est, sans prétention (...), intégré au Festival. Non seulement c'est encore et toujours le boeuf permanent, mais la programmation des spectacles est équilibrée entre la grande salle du Centre Culturel et l'auditorium du village. Cette liaison plus étroite facilite aussi grandement le logement des festivaliers venus de loin, et ils sont nombreux. Plus qu'une liaison formelle, c'est un lien amical entre Georges Boulard et Patrick Dufourneaud, le directeur du village qui est à la base de tous ça. La magie Brassens...

Jour par jour un compte-rendu dans le journal La Provence dont nous avons copiés quelques extraits.