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PETITS PROPOS sur GEORGES BRASSENS

 

"Pendant que le premier ministre se rendait à pied, à l’espace Brel-Brassens, le cortège motorisé faisait le tour du quartier, pour prendre possession de la place des Copains d’abord, rendue hermétique l’espace de quelques heures." Essone Info 21/02/2011 (Visite de François Fillon à Courcouronnes)

"Quand Brassens veut fustiger les autorités, il les ridiculise, il redevient fils de Rabelais." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Le liquide amniotique du jeune Georges, c'est la mélodie simple, sans prétentions, mais accrocheuse. Celle qu'on fait tourner dans sa tête quelques jours avant de passer à la suivante, quand on est gourmand".Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"[Brassens] était probablement un musicien avant même d'être un poète". Roland Dyens, professeur de guitare au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, compositeur et concertiste de renommée mondiale, préface au CD de Jean-Marc Dermesropian Musiques de Georges Brassens pour guitare seule.

"Oui, on pouvait encore, seul, avec une petite guitare parler aux gens, être écouté et compris" Jean Ferrat à Maurice Bousquet, pour son livre Monsieur Brassens Equinoxe 1991.

"Brassens swingue, même dans les valses." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Un p'tit swing, pas frimeur" Alain Souchon

"C'était un anarchiste poétique doté de la voix la plus douce jamais enregistrée parmi celles qui dénoncèrent les institutions. Qu'importe si vous ne comprenez pas les paroles, les mélodies sont simples et belles. La musique de Brassens vient d'un monde musical très différent du nôtre, ce qui la rend simultanément étrange et familière à nos oreilles. En France, il est à la fois héros national et marginal préféré, mais, de ce côté-ci de la Manche, la plupart d'entre nous ne le connaissent pas. Les paroles de ses chansons étaient plus subversives que celles de Dylan ou des Sex Pistols, et ses mélodies meilleures que les leurs." Alex Kapranos, Chanteur du groupe anglais Franz Ferdinand, The Guardian Octobre 2006.  

" Si vous voulez paniquer un musicien, ou au moins le faire jouer moins fort, demandez-lui de jouer L'ancêtre, par exemple, où ça module sans arrêt...» Robert Fourcade du groupe Chanson Plus Bifluorée  à Didier Agid pour Brassens Editions Fradet, Reims 2008

"le seul bluesman français" Christophe

"Georges Brassens, contrairement à la plupart des confrères de sa génération (et des suivantes !) chante pour être chanté." Bertrand Dicale Brassens ? Flammarion 2011.

"Brassens est tout simplement le plus grand poète-chanteur vivant" Colin Evans, professeur à l'Université de Cardiff, 1973.  

" Brassens considérera toujours que son véritable travail est la création de nouvelles chansons" Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

" Longtemps, Georges se verra plus futur Baudelaire que futur Trenet. Ce sera par la fusion d'une auto-formation acharnée à l'écriture poétique avec l'approfondissement de son instinct de mélodiste qu'il retrouvera la chanson et la choisira définitivement comme le mode qui convient à son talent." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Il ne chante pas de poèmes, il en fait des chansons, ce qui n'est pas la même chose." Bertrand Dicale Brassens ? Flammarion 2011.

"Favreau, comme le contrebassiste Nicolas, complice du chanteur depuis le début, ne joue pas derrière Brassens (musicalement), mais avec Brassens." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Tu trouves justement dans Brassens ce que tu trouves dans le rap. Seulement Brassens, dans sa musique comme dans son chant, a une manière à lui, qui est proche de celle des bluesmen." Goun, dans Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"On s'apercevra que les mélodies de Brassens sont délicatement ciselées et qu'elles sont si merveilleusement "creusées" qu'elles vous renvoient fréquemment à ces émois adolescents où le cœur hésite entre rire et chialer." André Tillieu Brassens auprès de son arbre Lefrancq Bruxelles 1998

"Interpréter l'œuvre de Brassens exige force et impertinence. Sinon le gorille devient chimpanzé ridicule. Sinon, une chanson de Brassens en vient à ressembler à une fable de La Fontaine ânonnée par un mauvais élève." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Chanter Brassens ? ... c'est jouissif !" Juliette Greco

"Chaque fois que je le réentendais, je découvrais autre chose" Françoise Hardy

"Il est agaçant parce que ça semble si facile" Juliette

"Il y a quelques années, au cours d'une discussion littéraire, quelqu'un demanda quel était le meilleur poète du moment en France. J'ai répondu sans hésitation : Georges Brassens". Gabriel García Márquez, revue Clarin, Buenos Aires 12/12/1982.

"Un bon confrère académicien peu suspect de brassénolâtrie m'a rapporté l'anecdote suivante. De passage à Sète, voulant se recueillir sur la tombe de valery, il s'égare dans le "cimetière des pauvres", jusqu'au momentoù une vieille dame le réoriente : "Vous n'y êtes pas, monsieur, ici c'est le poète, l'académicien est plus haut". Se non è vero…" Marc Wilmet Georges Brassens libertaire Les Eperonniers Bruxelles 2000.

"Georges Brassens, ce personnage improbable, s’est trouvé en quelques années en symbiose avec la France des années 50. Le miracle Brassens, peut-être l'essentiel de son aventure, c'est d'avoir donné à tous les Français une œuvre digne de leur patrimoine littéraire sous une forme telle que tout francophone, quel que soit son niveau d'éducation, puisse l'intérioriser, la faire sienne". Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"L'écriture n'a jamais cessé d'être sa vraie passion" Jean-Paul Liégeois, éditeur des Œuvres Complètes de Brassens au Cherche-Midi.2007

"Après son Grand Prix de Poésie de l'Académie Française, il me dit qu'il était compositeur-interprète et non poète. Je lui répondis qu'il est plusieurs demeures dans la maison du Poème et qu'il en occupait une, que le fait de ne pas vouloir se prévaloir à tout prix du nom de poète prouvait qu'il en était un." Robert sabatier à Maurice Bousquet, pour son livre Monsieur Brassens Equinoxe 1991.

"Il ne demandait rien à personne. Tout le monde l'a écouté. Il avait quelque chose à à dire, à rire, à chanter et même quelquefois à pleurer.
La plupart lui en ont su gré" Jacques Prévert cité par Jean-Paul Liégeois, en prologue des Œuvres Complètes de Brassens Cherche-Midi.2007

"Il y a, chez Brassens, une manière d'orgueil. C'est celui de l'artisan." André Tillieu Brassens auprès de son arbre Lefrancq Bruxelles 1998

" La langue de Brassens est accessible à tous. Un travail acharné sur le texte – la version définitive sera souvent la cinquantième version, voire plus – a pour effet de rendre presque anodines références littéraires et prouesses de versification". Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Je vous fais grâce des mille poèmes qu'il connaissait par cœur" André Tillieu Brassens auprès de son arbre Lefrancq Bruxelles 1998

 "Brassens n'est pas que l'héritier de lignées de poètes, de musiciens, il est aussi, en tant que fils de générations d'artisans, artisan pour le travail. Il convient que l'objet livré au client soit «bien fait». Qu'il contienne autant de travail et de sueur qu'il faut pour atteindre le meilleur de ce que ses outils autorisent au travailleur." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Avec Brassens, la poésie vivait enfin, elle avait enfin une voix et elle collait véritablement au monde." Bertrand Redonnet Brassens, poète érudit Arthemus 2003

"C'est bien simple, sa tendresse a un tel talent que les mots viennent lui manger dans la main." André Tillieu Brassens auprès de son arbre Lefrancq Bruxelles 1998

"Sans Brassens, le fossoyeur n'aurait jamais dit sa misère." Raymond Prunier Bonjour Brassens Editions du félin Paris 2001.

"Comme en Belgique, en Suisse, en Afrique, Brassens est adoré au Québec. Les francophones apprécient un style de chanson qui fait honneur à la langue française. En prime, ils ont affaire à un Français qui n'est pas arrogant." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Georges Brassens a toujours été trop préoccupé par son petit théâtre  intérieur pour accorder beaucoup d'importance au décor". André Tillieu Brassens auprès de son arbre Lefrancq Bruxelles 1998

"Les personnages de Brassens sont de tous les lieux et de toutes les époques. C'est ce qui donne tant de force à ce qu'il chante. Quand les paysans du Larzac s'insurgeront, on lui reprochera de ne pas en parler. Il répondra qu'il avait écrit Pauvre Martin." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Paul Fort : Brassens aime son écriture au point de dire que s'il ne l'était pas déjà lui-même, il en ferait volontiers le parolier de ses chansons." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

" La Tour des Miracles est à coup sûr un sommet dans le genre loufoque. Mais pas seulement. La tristesse de la réalité est un thème qu'on retrouve souvent chez Brassens. Avec cette idée aussi que l'imaginaire est la véritable réalité, le monde «réel» n'étant qu'apparence." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

" L'amitié est son «sixième sens», celui par lequel il perçoit le monde. Sans lien direct avec une personne humaine, sa curiosité s'arrête net. Froides, inhumaines sont pour lui les collectivités sans visage à qui sourire, sans mains à serrer."  Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Les copains d'abord : une chanson pleine de richesses techniques et littéraires, mais qui semblent couler de source à ceux qui chantent – en braillant souvent, en l’estropiant à l’occasion... – ce tube de colonies de vacances." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"La relation avec l'autre telle qu'il la conçoit est une relation de personne à personne. Il se garde de la noyer dans le nombre. Et elle est de qualité." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

 " Pierre Onténiente, «Gibraltar», tient une place à part. C'est un homme simple, en ce sens que la droiture, l'honnêteté et la fidélité en amitié ont pour lui l'évidence des choses de la nature. Le genre de type à qui on achèterait une voiture d'occasion les yeux fermés. Georges lui confiera toute la gestion de ses intérêts pendant près de trente ans sans que personne ne puisse rapporter le moindre conflit entre eux." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

" La morale façon Brassens n'est qu'énoncé de sa vision des choses" Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Pourtant, après avoir entendu les chansons de Brassens, il n'est plus tout à fait possible de regarder le monde, les hommes, les choses de la même façon." André Tillieu Brassens auprès de son arbre Lefrancq Bruxelles 1998

" Chaque fois que Brassens chante Hécatombe, la salle applaudit. Les «braves gens» s'offrent à bon compte une minute de psychodrame anarcho-libertaire. Complicité dans l'intime. Petite révolte par procuration." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Brassens ne chante pas le quotidien pas plus qu'il ne décrit le réel, ni ne délivre un message idéologique. Lui et son œuvre évoluent dans un monde parallèle où le positivisme et la raison n'ont pas droit de cité." Agnès Tytgat L'univers symbolique de Georges Brassens Didier Carpentier Paris 2004

"La non-demande en mariage : plus qu'une chanson contre le mariage, c'est une chanson contre la cohabitation". Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

" Il est vrai qu'il tenait les Évangiles pour la plus belle poésie jamais écrite. Vrai aussi qu'il aimait la compagnie de prêtres dont plusieurs comptaient parmi ses amis. Mais quand on lui demande pourquoi il parle si souvent de Dieu, il répond : «Par quoi voulez-vous que je le remplace?»." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

" Quand, à quarante-cinq ans, il se nommera lui-même «Tonton Georges» dans Le bulletin de santé, il tapera dans le mille : pour beaucoup, il est l'oncle complice, celui qui ose dire des gros mots et à qui on confie ses petits secrets". Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Il correspond à la plupart des fantasmes moraux que nous partageons tous peu ou prou, nous qui sommes français." Bertrand Dicale Brassens ? Flammarion 2011.

"Aucun directeur de marketing n’aurait pu fabriquer un personnage aussi bien taillé pour la mise sur le marché : une moustache, une pipe, une guitare, une chaise pour poser le pied gauche, quelques chats autour, et tout le monde l’a reconnu." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Le temps des hagiographies est révolu. Il convient maintenant que l'œuvre – l'œuvre entier, sans omission ni exclusive – prenne le pas sur le personnage du saint laïc." Marc Wilmet Georges Brassens libertaire Les Eperonniers Bruxelles 2000.

 "Georges Brassens ne fut pas une idole pourchassée par des fans rêvant d'arracher un bout de sa chemise." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Il refusera toujours d'aligner ses engagements sur ceux des clans philosophiques ou politiques, surtout ceux qui se sont reconnus en lui. Brassens est et restera un homme singulier." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Brassens a une horreur animale de la guerre et de la violence. Toutes les guerres, toutes les violences." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"La chanson qui fera polémique, c'est Les deux oncles. La guerre y est vue sous l'angle le plus humain qui soit, celui de la famille." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Que la mort soit «naturelle» est pour Brassens le scandale des scandales, qui le révolte au plus profond." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Un gorille, ça ne hurle pas, et surtout pas avec les loups, animaux de meute." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Les dernières chansons auront peut-être moins d'impact dans l’immédiat, mais elles passeront tout autant à la postérité." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"André Tillieu : «Brassens et son œuvre se ressemblaient comme deux gouttes d'eau»" cité par Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Étonnant destin tout de même que celui de ce fils de maçon, élève médiocre qui abandonne ses études à dix-sept ans et qui deviendra plus tard un auteur «classique», un auteur qu’on étudie en classe..." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Ce que le flair de Patachou et de Jacques Canetti avait bien senti, c'est que le vrai public de Brassens, ce n'était pas une poignée de noctambules dans un cabaret à la mode, c'était le grand public, la France entière." Didier Agid Brassens Editions Fradet, Reims 2008.

"Il est bien de ces poètes de l'humain qui, à travers une réflexion personnelle solitaire, se préoccupent de l'homme et du monde." Lucienne Cantaloube-Ferrieu Chanson et poésie des années 30 aux années 60 A.G.Nizet Paris 1981.

"Parvenu à une pleine possession de son art, G.Brassens se plaît à une jonglerie virtuose qui n'est d'ailleurs pas exercice gratuit tant elle contient de verve et de pouvoir excessifs."  Lucienne Cantaloube-Ferrieu Chanson et poésie des années 30 aux années 60 A.G.Nizet Paris 1981.

"Un des grands talents de Georges Brassens fut que, grâce à lui, l'homme de la rue chante Villon, Hugo, Lamartine et bien d'autres encore." Loïc rochard Brassens, orfèvre des mots Arthemus 2001.

"Ne nous y trompons pas, sa hargne et son goût du saccage ne sont que l'autre face de son besoin d'aimer." Alphonse Bonnafé (professeur de français de Brassens au collège de Sète) préface de Georges Brassens chansons Seghers Paris 2002.

"Brassens avait la religion de l'amitié. Quiconque entrait dans sa vie n'en sortait plus." Thierry Séchan et Marc Robine Georges Brassens ,histoire d'une vie  Editions Fred Hidalgo / Fixot 1991.

"Je ne cesse de l'entendre, de le fredonner, de l'aimer" Jean Lacouture à Maurice Bousquet, pour son livre Monsieur Brassens Equinoxe 1991.

"J'ai pleuré en recevant la dépêche de sa mort chez vous avant de l'annoncer quelques minutes plus tard à l'antenne" Patrick Poivre d'Arvor à Maurice Bousquet, pour son livre Monsieur Brassens Equinoxe 1991.

"Ce bonhomme-là, quand il nous a quittés, nous avions tous des dettes à son égard. Je ne parle pas de sa générosité financière." Yvan Audouard à Maurice Bousquet, pour son livre Monsieur Brassens Equinoxe 1991.

"Et puis je l'aimais beaucoup". Yves Duteil à Maurice Bousquet, pour son livre Monsieur Brassens Equinoxe 1991.

 

 

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